Par Betty Jeulin, avocate spécialiste en droit numérique et propriété intellectuelle, experte de la création à l'ère des intelligences artificielles génératives
On me demande souvent s'il faut indiquer qu'un contenu a été généré en tout ou partie par intelligence artificielle (IA) générative. Cette question est au cœur des débats sur la place des IA génératives dans la création. En 2024, une centaine d'artistes ont signé une tribune réclamant la création d'un "Label Fabrication Humaine" pour les œuvres non générées par IA générative, tandis que d'autres créateurs envisagent les IA génératives comme des outils décuplant leur créativité et ne distinguent pas "création humaine" et "création assistée par IA générative".
Faut-il mentionner systématiquement l'utilisation d'une IA pour la création de contenus ? Existe-t-il une obligation légale ? Quels sont les enjeux et les bonnes pratiques ? Voici des éléments de réponse pour vous aider à y voir plus clair.
L'Union Européenne a adopté le règlement sur l'intelligence artificielle (AI Act) qui entrera en vigueur progressivement jusqu'à son application complète en août 2026. Concernant la labellisation des contenus générés par IA :
Pour les contenus où vous choisissez d'indiquer l'utilisation d'IA, voici quelques recommandations :
Bien qu'il n'existe pas encore d'obligation générale d'étiqueter tous les contenus générés par IA, la tendance législative va clairement dans le sens d'une plus grande transparence. Adopter dès maintenant ces bonnes pratiques vous permettra :
✅ De respecter les dispositions légales actuelles et à venir
✅ D'établir une relation de confiance avec votre public
✅ De valoriser votre utilisation éthique de la technologie
✅ De vous positionner comme un acteur responsable dans l'écosystème numérique
En tant qu'avocate experte de la création à l'ère des intelligences artificielles génératives, je vous accompagne pour vous former, vous conseiller et rédiger vos contrats adaptés à ces nouveaux enjeux.